Marine Roussillon,  Numéro 13,  Quelques idées communistes pour l'éducation

Identifier le projet communiste : de la « réussite de tous  » à « l’école en commun  »

En 2005, le PCF publiait une brochure intitulée « Pour une école de l’égalité, de la justice et de la réussite de tous  »[1]Disponible ici : http://www.pcf.fr/sites/default/files/2005-projet_ecole-pcf_maquette_0.pdf . Une dizaine d’années plus tard, une nouvelle brochure vient actualiser le projet du parti communiste pour l’éducation : « L’École en commun  »[2]Disponible ici : http://www.pcf.fr/sites/default/files/lecole_en_commun-_2.pdf et en version papier auprès du réseau école. Les formules adoptées pour définir le projet communiste ne sont pas anodines. Qu’est-ce que « la réussite de tous  », et en quoi est-ce un projet communiste ? Quelle relation entretient cet objectif avec l’idée d’un « commun  » – et cette idée relève-t-elle d’un projet communiste ?

Il s’agit, à travers la question éducative, de s’interroger sur ce que l’on a appelé les « identifiants » du projet communiste, c’est-à-dire à la fois sur une identité et sur les moyens d’une reconnaissance. Au risque de paraître « identitaire  », il faut bien affronter la question de la continuité de la pensée et de l’histoire communiste. Et il faut aussi, dans un même mouvement, formuler un projet dans lequel le plus grand nombre puisse se reconnaître – reconnaître ses aspirations et ses intérêts.

Le capitalisme contemporain est marqué par une nouvelle révolution industrielle : des savoirs de plus en plus complexes y jouent un rôle de plus en plus important. Dans ce contexte, la question éducative prend une importance nouvelle dans le projet communiste : il s’agit de faire de la révolution de la connaissance un levier pour dépasser le capitalisme. « L’école de la réussite de tous  », « l’école en commun  » peuvent-elles être de tels leviers ? Comment ces projets contribuent-ils à notre projet révolutionnaire ? Au-delà des questions éducatives, c’est la question de l’articulation entre la réponse immédiate aux besoins et aux aspirations populaires et la transformation radicale de la société qu’il s’agit ici de travailler.

Pour une école de la réussite de tous : le projet de loi de 2005

En 2005, dans un contexte d’attaques sans précédent contre le service public d’éducation nationale, les parlementaires communistes ont déposé une proposition de loi « pour une école de l’égalité, de la justice et de la réussite scolaire de tous les jeunes »[3]On peut lire l’ensemble de cette proposition sur le site du Sénat : https://www.senat.fr/leg/ppl04-276.html. Il s’agissait de réagir à la réduction des moyens accordés à l’éducation mise en œuvre par la droite, mais aussi à la transformation d’ensemble du système éducatif inscrite dans la feuille de route adoptée par le Conseil européen de Lisbonne en 2000 et visant à mettre l’éducation au service de la guerre économique. En outre, la proposition de loi répondait directement à la loi Fillon de 2005 (instaurant le socle commun) et voulait porter à l’Assemblée et au Sénat la parole des nombreux acteurs de l’éducation en lutte contre les réformes du gouvernement. L’exposé des motifs de cette loi l’inscrivait à la fois dans la continuité de l’action des communistes, en reprenant à son compte les ambitions du plan Langevin-Wallon, dans une analyse des contradictions nouvelles du capitalisme liées à l’explosion des connaissances, et dans les mobilisations immédiatement contemporaines des jeunes et des acteurs de l’éducation.

La formule « réussite de tous  », qui en est venu par la suite à résumer le contenu de ce projet de loi comme du projet communiste, était le reflet de cette triple inscription. Il s’agit en effet d’une reformulation de l’un des premiers principes revendiqués par le plan Langevin-Wallon en 1947 : « tous les enfants, quelles que soient leurs origines familiales, sociales, ethniques, ont un droit égal au développement maximum que leur personnalité comporte  » – nous reviendrons sur l’ambiguité de la dernière partie de cette phrase. La réussite de tous, donc, est la conséquence de ce droit de tous les enfants au « développement maximum  ». On le voit, ce qui compte ici, c’est le « tous  ». Derrière cette affirmation universelle, il s’agit de revendiquer ce droit pour ceux à qui il est refusé : les enfants des classes populaires. Le projet de loi de 2005 insiste dès l’exposé des motifs sur la dimension sociale des inégalités scolaires. Revendiquer une école de la réussite de tous, c’est donc, dans un contexte d’inégalités croissantes, refuser que la connaissance soit accaparée par une minorité de privilégiés et exiger le partage des savoirs, comme des pouvoirs et des richesses. On voit en quoi ce projet s’inscrit dans la continuité d’une histoire, voire d’une identité communiste.

En même temps, c’est la valeur universelle du « tous  » qui fait de ce projet une véritable réponse aux défis nouveaux posés par l’explosion des connaissances. Le projet de loi constate ainsi que l’explosion des savoirs et la révolution informationnelle ont ouvert des perspectives radicalement nouvelles pour le développement des aptitudes humaines mais que les inégalités – qui ne cessent aujourd’hui de s’aggraver sous les effets des politiques mises en œuvre à l’échelle nationale et européenne – sont toujours la cause fondamentale d’une véritable fracture dans l’accès à la connaissance, pourtant unanimement reconnue comme la première ressource des économies modernes et de la société. L’intérêt des classes populaires, la revendication de leur droit aux savoirs, convergent ainsi avec l’intérêt de l’ensemble de la société, l’aspiration de l’humanité au développement personnel et collectif.

C’est bien ce « tous  » qui permet au plus grand nombre de se reconnaître dans un projet en phase avec les luttes. Sans séparer d’un côté des jeunes issus des classes populaires exclus des savoirs, qu’il faudrait défendre mais dans lesquels personne ne souhaiterait se reconnaître, et de l’autre des privilégiés, le projet d’une école de la réussite de tous rassemble dans une même aspiration l’ensemble des acteurs de l’éducation, et au-delà des citoyens.
Dans les conditions de la crise sociale qui se poursuit aujourd’hui, se traduisant notamment par un chômage de masse et une paupérisation de pans de plus en plus larges de la population, les effets de cette situation sont dramatiques pour une grande part de la jeunesse, condamnée à la galère de la précarité et du manque de perspectives, pour l’école et ses personnels de plus en plus enfermés dans leur crise d’efficacité, pour la société toute entière qui ne trouve plus en son sein toutes les ressources nécessaires à son propre développement économique et social.

Enfin, la transformation de l’école apparaît comme un levier vers une transformation de l’ensemble de la société et un dépassement du capitalisme. Dans l’exposé des motifs de la loi de 2005, le constat de l’injustice du système capitaliste (persistance de la pauvreté et de la famine avec plus de 800 millions de personnes subissant les effets de la malnutrition, détérioration accélérée de l’environnement, multiplication des conflits surgissant le plus souvent au sein même des sociétés pluriethniques et multiconfessionnelles… tandis que s’étalent à un autre pôle le luxe insolent et la richesse ) débouche sur la nécessité de redonner aux jeunes la capacité de comprendre et interpréter l’environnement économique, social et politique dans lequel ils vivent, de les préparer à assumer le rôle civique qui sera le leur en tant qu’adultes-citoyens, de développer le génie humain pour changer le monde. La loi pour une école de la réussite de tous affiche son ambition de changer le monde.

Qu’est-ce que la réussite ? De la refondation de l’école aux « premiers de cordée  »

L’arrivée au pouvoir du parti socialiste en 2012 a donné à tous ceux qui avaient participé au mouvement social de 2005 l’espoir qu’une nouvelle politique éducative allait être mise en œuvre, espoir entretenu par l’annonce d’une « loi de refondation  » appuyée sur une « grande concertation  ». Dans ce contexte, le projet d’une « école de la réussite de tous  » est apparu comme largement partagé, bien au-delà des rangs du parti communiste. En 2012, ATD Quart-monde rassemblait de nombreuses organisations (syndicats enseignants, associations de parents, mouvements pédagogiques…) dans une initiative commune, organisée avec des parents des quartiers populaires et dont le résultat fut une plateforme de propositions intitulée « Construire ensemble la réussite de tous  ». Cette plateforme servit de base à un avis du CESE en 2015 : « Pour une école de la réussite de tous »[4]Cet avis peut être lu sur le site du CESE : http://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2015/2015_13_ecole_reussite.pdf, dont la rapporteure, Marie-Aleth Grard, était la vice-présidente d’ATD. Grâce à l’action des sénateurs communistes, et notamment de Brigitte Gonthier-Maurin, la réussite de tous fit même son entrée dans le code de l’éducation, en lieu et place de l’égalité des chances. La loi de refondation de l’école de 2013 affirme ainsi la volonté de « lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative », « reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser  » et se donne pour objectif de « garantir la réussite de tous »[5]Loi n°2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République, Titre Ier, chapitre Ier, section 1, article 2, I. Le texte de la loi peut être consulté sur le site du ministère de l’éducation : http://www.education.gouv.fr/cid102387/loi-n-2013-595-du-8-juillet-2013-d-orientation-et-de-programmation-pour-la-refondation-de-l-ecole-de-la-republique.html. Les luttes de la période précédente semblent ainsi avoir permis la construction d’un consensus à gauche : la question des inégalités sociales de réussite scolaire est posée comme centrale, et un large rassemblement s’opère autour du projet d’une école de la réussite de tous.

Pourtant, il suffit d’observer la politique mise en œuvre entre 2012 et 2017 pour s’apercevoir que le projet communiste est loin d’avoir triomphé, à l’école comme ailleurs ! C’est que derrière cet apparent consensus se développe un débat sur le sens de cette « réussite  » à laquelle tout le monde devrait avoir droit, débat qui permet de faire rentrer par la fenêtre les inégalités sociales qu’on croyait avoir chassées par la porte.

À la revendication d’égalité portée par les communistes – « tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser  » – s’oppose une volonté de différenciation, qui va jusqu’à s’appuyer sur les ambiguités du plan Langevin-Wallon. Si la réussite des jeunes est définie comme « le développement maximum que leur personnalité comporte  », pour reprendre la formule du plan de 1947, alors ce développement peut ne pas être le même pour tous. On voit resurgir la théorie des dons dénoncée par Lucien Sève[6]Lucien Sève, « Les « dons  » n’existent pas », L’école et la Nation, octobre 1964. Voir aussi Lucien Sève, « Destins scolaires, science du cerveau et néolibéralisme », Carnets rouges, n°5, décembre 2015, et l’ensemble du numéro, sous des formes nouvelles : il s’agit de respecter les « aptitudes  », les « talents  » ou les « goûts  » différents des enfants. La réussite de tous ne sera donc pas la même pour tous : et si les enfants des classes populaires préfèrent les activités manuelles, pourquoi les ennuyer et les faire souffrir en leur imposant des mathématiques ?
Progressivement, le parti socialiste et les forces qui le soutiennent ont substitué le discours de la « bienveillance »[7]Voir P. Devin et C. Passerieux, « Les leurres de la bienveillance  », Carnets rouges, n°10, avril 2017 à celui de la réussite. Au nom de la motivation et du bonheur des élèves, de la lutte contre l’ennui, elles ont imposé la différenciation des contenus, des parcours et des ambitions et ainsi contribué à faire passer pour naturelle les inégalités sociales de réussite scolaire. La réforme des rythmes scolaires, puis celle du collège ont ainsi affiché une même volonté de « motiver  » les élèves en difficulté (comme si la difficulté scolaire provenait d’une absence de motivation) en leur offrant des activités selon leur goût – et ainsi en les enfermant dans des capacités construites ailleurs, en dehors de l’école. Elles ont accru les inégalités entre les territoires et les établissements et les différences entre les parcours individuels. La réussite de tous est devenue la réussite de chacun, selon ses aptitudes.

Les cinq années de gouvernement socialiste ont ainsi permis une restructuration profonde du débat sur l’école. La promotion par le gouvernement d’une idéologie de la bienveillance a laissé le terrain de l’ambition éducative à la droite, permettant le développement d’un discours réactionnaire du « niveau scolaire  » et l’occultation de la question centrale des inégalités. Le glissement de la réussite de tous à celle de chacun a construit un nouveau consensus, autour d’une conception individualisée de la réussite et donc des parcours scolaires. Ce consensus libéral a permis, avec l’arrivée au pouvoir de Macron, le grand retour de l’idéologie du mérite : il y a « ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien  » et chacun est individuellement responsable de sa situation. Gloire aux « premiers de cordée  », ils l’ont bien mérité.

Le projet communiste et la question du collectif : l’école en commun ?

Ces évolutions doivent conduire à une reformulation de notre projet. La restructuration du débat sur l’école autour de l’opposition caricaturale entre pédagogues bienveillants et réac-publicains nostalgiques d’un niveau perdu a marginalisé le projet communiste. L’ambition d’une école de la réussite de tous n’est plus audible, tant le terme même de réussite est profondément associé à l’individualisme néo-libéral.

“ Pour rompre le consensus apparent autour de la notion de réussite, c’est l’objectif d’égalité
qu’il s’agit aujourd’hui de porter. ”

Pour rompre le consensus apparent autour de la notion de réussite, c’est l’objectif d’égalité qu’il s’agit aujourd’hui de porter. Défendre une école de l’égalité, c’est affirmer que les inégalités sont construites et peuvent être combattues, revendiquer le droit et la capacité de tous les jeunes à apprendre et à progresser, et inclure la bataille pour l’école dans un combat plus large pour éradiquer toutes les formes de domination.

“ Comment revendiquer dans un même mouvement égalité et ambition éducative ? ”

Mais en passant de « l’école de la réussite de tous  » à « l’école de l’égalité  », ne risquons-nous pas de rendre inaudible l’ambition de notre projet – celle d’une augmentation du niveau de connaissances et de qualification dans toute la société – et par conséquent de le rendre plus difficile à partager ? Comment revendiquer dans un même mouvement égalité et ambition éducative ?

Pour tenir ensemble égalité et ambition, le projet communiste doit nécessairement poser la question des rapports aux savoirs. C’est bien dans un discours sur les contenus et les pratiques de l’école que ces deux orientations, souvent opposées dans le débat public, peuvent converger. Il s’agit de démontrer de manière concrète que la construction d’une école de l’égalité, c’est-à-dire d’une école qui s’adresse aux enfants qui n’ont que l’école pour réussir à l’école, ne passe pas par une baisse des exigences scolaires mais permet au contraire l’élévation générale du niveau de connaissance et de qualification.

La résolution de cet apparent paradoxe réside dans la dimension collective de l’éducation. C’est évident si l’on s’attache à la question des qualifications. Plus une qualification est partagée, plus elle peut faire l’objet de revendications collectives, et mieux elle est reconnue. La casse des diplômes nationaux et des conventions collectives, la promotion des livrets individuels de compétences, en isolant les étudiants et les salariés, nuit à tous. Il n’y a pas en ce domaine de réussite individuelle : les mieux formés pourront peut-être faire valoir plus de compétences auprès de leur employeur, et obtenir quelques avantages dans le cadre de négociations individuelles, mais ils seront toujours moins bien traités, reconnus et protégés que si leur qualification était largement partagée et pouvait faire l’objet de revendications collectives. Ce qui vaut pour la qualification vaut aussi pour les connaissances : elles s’enrichissent d’être partagées. Le savoir monopolisé par quelques-uns est toujours plus pauvre, moins créatif, plus figé, qu’un savoir qui circule et peut ainsi produire de nouveaux savoirs. Dans une classe, c’est le collectif qui permet de dépasser les difficultés individuelles. Quel parent n’a pas fait l’expérience du « blocage  » de son enfant face à une difficulté, et de l’inefficacité du tête-à-tête entre celui qui explique et celui qui ne comprend pas ?

“ La réussite de tous ne se construit pas comme la somme des réussites de chacun : elle est nécessairement collective. ”

C’est la dimension collective de la classe qui permet de contourner l’obstacle et de créer des dynamiques d’apprentissage nouvelles, qui profitent à tous. Le collectif est ainsi ce qui permet le développement des personnes comme des savoirs. La réussite de tous ne se construit pas comme la somme des réussites de chacun : elle est nécessairement collective.

“ Pour les savoirs comme pour les richesses, nous ne pouvons nous contenter de revendiquer un partage plus juste : c’est la façon de produire qu’il faut changer, pour permettre une prise de pouvoir collective. ”

La formule « l’école en commun », qui désigne à présent le projet éducatif du PCF, insiste sur cette dimension collective. Le terme « commun », tout en évoquant les racines (historiques et étymologiques) du communisme, renvoie à des théories économiques contemporaines. Elle comporte cependant elle aussi des risques : le commun n’est pas le collectif, et le partage (des biens ou des savoirs) n’est pas l’égalité. Si la revendication de savoirs ou de valeurs partagées par tous et transmises par l’école est aujourd’hui largement partagée, elle recouvre des réalités bien différentes. La volonté de faire de l’école le lieu de la transmission d’un catéchisme républicain – les valeurs de la République, le roman national – vise bien la construction d’un commun, nécessaire au « vivre-ensemble  ». Mais ce commun-là est à l’opposé de la culture commune de haut niveau revendiquée par les forces progressistes, et le « vivre-ensemble  » peut être une manière de refuser de vivre à égalité. Ce qui oppose le commun d’une identité nationale ou républicaine et la culture commune de haut niveau, c’est encore une fois la question du collectif : d’un côté, il s’agit de transmettre (ou d’imposer) à chacun des savoirs et des valeurs construits ailleurs et présentés comme consensuels ; de l’autre, de construire collectivement, dans le débat, la critique et même éventuellement le conflit, une culture, des savoirs et des valeurs. La question centrale est celle des modalités de cette construction : comment organiser l’école pour permettre l’émergence et le développement de tels collectifs ? Pour les savoirs comme pour les richesses, nous ne pouvons nous contenter de revendiquer un partage plus juste : c’est la façon de produire qu’il faut changer, pour permettre une prise de pouvoir collective.

Les formes traditionnelles de collectifs – partis politiques, syndicats, salariat… – traversent depuis plusieurs années une crise. En même temps, les luttes qui se développent aujourd’hui en résistance aux politiques menées par Macron ont en commun de défendre les cadres qui permettent la pensée et l’action collectives : défense des conventions collectives, du bac comme diplôme national, des services publics… La question du collectif est au cœur de la bataille qui s’engage. Dans cette bataille, l’éducation a un rôle à jouer : non seulement comme un front parmi d’autres, mais aussi comme l’un des lieux où s’élaborent des formes nouvelles de collectif. La classe n’est-elle pas la première expérience de collectif après la famille ?
L’école fournit ainsi une matrice pour dépasser l’opposition entre individu et collectif, penser la dimension intrinsèquement collective de tout sujet, et faire l’expérience de ce que le collectif a de libérateur pour la pensée et l’action.

Marine Roussillon
Membre de la direction nationale du PCF
en charge des questions d’éducation

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