Tête de lard
Collecion « Tête de lard »,
Édition Thierry Magnier.
Littérature jeunesse proposée par Christine Passerieux.
Drôle de nom pour une collection pour enfants ! Quoique n’est-ce pas ainsi parfois qu’en ces termes on parle d’eux !
Une collection pour jeunes enfants, à partir de deux ans mais que les enfants plus grands lisent avec grand intérêt.
Petit format, carré, cartonné, peu de pages, facile donc à manier. Cette collection est dirigée par l’un de ses auteurs, Antonin Louchard et réunit des auteurs et illustrateurs aux styles très différents permettant ainsi de se familiariser avec l’univers littéraire dans sa diversité : poétique, politique, humoristique, éclectique… Tête de lard ce sont de multiples regards sur le monde, des techniques graphiques diverses, différentes manières de mettre en pages, d’organiser des échos entre texte et images, de donner à « lire » sans texte… Histoires très courtes, drôles, en prise avec l’univers enfantin : « Sur le nez » d’Antonin Louchard ou comment jouer à se faire peur quand on a vraiment peur de se lever la nuit pour aller faire pipi ; « Pourquoi » de Vitch, et ses bébés grenouilles qui harcèlent leur mère par des questions sans fin ; « C’est la p’tite bête » comptine connue de tous les enfants et illustrée par Antonin Louchard ; « Super nouveau génial », critique de la publicité par Thierry Dedieu ou encore « Crocs » de Terkel Risbjerg sur le rôle de la parole dans la relation à l’autre. Autant de thèmes qui permettent de construire une place de lecteur, dans une relation singulière et/ou partagée au texte, à l’image, par les questionnements qu’ils suscitent, les horizons qu’il ouvre.
Et il faut bien sûr citer « Tout un monde » D’Antonin Louchard et Katy Couprie, plusieurs fois primé, véritable best-seller qui a bénéficié de l’aide à la création accordée par le département du Val-de-Marne en 2000. Cet imagier construit sur le modèle de la comptine : » Marabout, bout de ficelle, selle de ch’val »… n’a pas pris une ride et peut être lu, regardé seul, avec d’autres, dans n’importe quel sens et montre que l’image dit le monde mais aussi peut le cacher et qu’il faut donc aller y voir de plus près…